Depuis 2020, l’association Agir avec Becquerel Pour La Vie est un partenaire clé du Centre Henri Becquerel. Son engagement est clair : collecter des fonds entièrement reversés à l’établissement pour financer principalement des projets de recherche et l’acquisition de matériel innovant. Ces investissements, décidés en concertation avec la direction médicale et générale du Centre, sont votés par les membres de l’association afin de répondre aux besoins prioritaires des patients atteints de cancer en Seine-Maritime et dans l’Eure. Grâce à une gestion rigoureuse et à des frais administratifs réduits au minimum, chaque euro récolté est directement reversé. L’association repose sur une équipe de bénévoles engagés, dont la détermination et l’efficacité ne se sont jamais démenties depuis sa création.
En 2024, nous avons atteint un nouveau record avec 206 355 € récoltés, soit une augmentation significative par rapport à l’année précédente. Cette réussite s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, les donateurs privilégient de plus en plus les associations locales, renforçant ainsi notre impact. Ensuite, nous avons su nous adapter, innover et aller au plus près des publics. Nous avons consolidé notre réseau de partenaires – municipalités, entreprises, clubs services, clubs sportifs, associations culturelles… – afin d’élargir notre action sur l’ensemble du territoire. Mais surtout, nous avons pris une décision majeure : investir le champ de la prévention des cancers. Notre engagement ne se limite plus à la collecte de fonds, nous souhaitons aussi agir pour changer les comportements et sensibiliser la population. Un moment fort de cette année a été la signature d’une convention de partenariat avec le Crédit Agricole, visant à construire et déployer des actions de prévention dans leurs caisses locales. Nos bénévoles se sont formés aux messages de prévention, nous avons investi dans un buste d’autopalpation ainsi que dans des outils de sensibilisation aux gestes de prévention et aux dépistages organisés. Ces initiatives ont permis à nos équipes d’être présentes sur le terrain tout au long de l’année, avec un engagement renforcé lors des campagnes Octobre Rose et Movember. Toutes ces actions sont aussi des occasions précieuses pour informer le public sur les missions du Centre Henri Becquerel et les projets que nous soutenons. Je tiens, au nom de l’ensemble des bénévoles, à remercier très sincèrement tous les généreux donateurs qui permettent, par leur soutien, de financer la lutte contre le cancer sur notre territoire.
Jean-François ROUSSELLE, Président d’Agir avec Becquerel Pour La Vie
PROJETS PREVUS POUR 2025
RECHERCHE
GATHER
Une étude xx
Pr Florian CLATOT, Oncologue médical
MATÉRIEL INNOVANT
SEQUENCEUR NEXSEQ 2000
Acquisition d’un séquenceur NEXSEQ 2000, un outil de pointe en génomique. Ce séquenceur de dernière génération permet d’analyser plus rapidement et plus précisément l’ADN tumoral. Grâce à lui, nos équipes peuvent identifier des altérations génétiques spécifiques et proposer des traitements personnalisés, mieux ciblés et potentiellement plus efficaces. Il ouvre également la voie à une meilleure compréhension des mécanismes de résistance aux traitements. En renforçant nos capacités de diagnostic et de recherche, le NEXSEQ 2000 représente un pas de plus vers une médecine de précision, au bénéfice direct de nos patients.
FINANCEMENT : A hauteur de 223 000 € sur 2025 et 2026
PROJETS FINANCES EN 2024
RECHERCHE
PRECISION
Une étude pour mieux prédire la réponse aux traitements pour les cancers du sein triple négatif
Pr Florian CLATOT, Oncologue médical
Les cancers du sein triple négatif sont généralement traités par une chimiothérapie associée à une immunothérapie avant une intervention chirurgicale. Toutefois, il est difficile de prédire quelles patientes répondront le mieux aux traitements et si l’opération est toujours nécessaire. L’étude PREVISION vise à identifier des marqueurs biologiques et des indicateurs d’imagerie (échographie, IRM, TEP scanner, angiomammographie) permettant de mieux anticiper l’efficacité des traitements et les risques de toxicité. Elle s’intègre dans le parcours de soins des patientes en cours de prise en charge et ne nécessite pas d’examens supplémentaires en dehors d’une imagerie complémentaire et de quelques prises de sang. Les résultats pourraient permettre, à terme, d’adapter les traitements à chaque patiente et de limiter les interventions inutiles.
FINANCEMENT : À hauteur de 85 000 € complété par la contribution du CREDIT AGRICOLE de NORMANDIE SEINE à hauteur de 10 000€.
PMBL SIGN
Une étude pour mieux traiter le lymphome B primitif du médiastin
Dr Vincent CAMUS, hématologue
Le lymphome B primitif du médiastin (PMBL) affecte la région du thorax située entre les deux poumons. Il s’agit d’une forme rare et agressive de cancer touchant majoritairement de jeunes adultes. Si les traitements actuels guérissent 85 à 90 % des patients, 10 à 15 % voient leur maladie résister aux traitements standards. L’immunothérapie anti-PD1 (nivolumab, pembrolizumab) offre un nouvel espoir, mais tous les patients n’y répondent pas. L’étude PMBL SIGN vise à identifier des biomarqueurs prédictifs (Indicateurs biologiques : gènes, protéines, mutations…) pour mieux sélectionner les patients susceptibles de bénéficier de cette thérapie. Pour cela, elle analysera des échantillons tumoraux avant et après rechute afin de comprendre les mécanismes de résistance et d’optimiser les stratégies de traitement. Ce projet pourrait permettre une ultra-personnalisation des soins et améliorer ainsi le pronostic des patients en échec thérapeutique.
FINANCEMENT : À hauteur de 60 000€ + les frais de publications.
SYNERGY
Une avancée pour mieux prédire la guérison du lymphome de Hodgkin
Dr Vincent CAMUS, hématologue
Le lymphome de Hodgkin se soigne bien, mais certains patients rechutent malgré des examens rassurants. Actuellement, la TEP-TDM est l’outil principal d’évaluation, mais elle a ses limites, notamment de possibles faux positifs ou une incapacité à prédire le risque de rechute. L’étude SYNERGY explore une approche innovante en associant l’imagerie TEP-TDM à une analyse sanguine ultra-sensible afin de détecter avec précision l’ADN tumoral circulant et donc la maladie résiduelle minimale (MRD). Objectif : mieux identifier les patients réellement guéris et ceux à risque de rechute, afin d’adapter leur suivi et d’éviter des traitements inutiles. Cette étude pourrait révolutionner la prise en charge du lymphome de Hodgkin en apportant plus de certitude aux médecins et aux patients.
FINANCEMENT : À hauteur de 35 000€ + les frais de publications
MATÉRIEL INNOVANT
ORGANES ARTIFICIELS : DES PUCES QUI MIMENT LE VIVANT
Par le Pr Fabrice JARDIN
Toujours à la pointe de l’innovation, notre Centre s’est récemment doté d’un matériel scientifique de haute technologie : le système FLUIGENT, destiné à concevoir des modèles de micro-organes sur puce. Cette acquisition stratégique marque une avancée majeure dans l’étude des cancers, et plus particulièrement des lymphomes. Cette technologie révolutionnaire permet de reproduire, à l’échelle microscopique, l’environnement biologique d’un organe ou d’une tumeur. Dans notre cas, elle simule de manière fidèle un lymphome humain, reproduisant non seulement la structure cellulaire de la tumeur, mais aussi les interactions complexes avec son microenvironnement. Grâce à ce modèle dynamique et contrôlé, nos équipes peuvent désormais observer en temps réel les mécanismes de développement du lymphome, tester des thérapies ciblées et analyser leur efficacité dans un cadre beaucoup plus représentatif que les modèles traditionnels in vitro. Le FLUIGENT permet également de personnaliser les expérimentations selon les spécificités de chaque patient, ouvrant ainsi la voie à une médecine de précision. Ce projet s’inscrit pleinement dans notre engagement constant à améliorer la compréhension des cancers et à accélérer la mise au point de traitements plus efficaces, moins toxiques et mieux adaptés. C’est une avancée porteuse d’espoir, tant pour les chercheurs que pour les patients.
FINANCEMENT : A hauteur de 9 500 €
PROJETS FINANCES EN 2023
MATÉRIEL INNOVANT
ANGIOMAMMOGRAPHIE
L’angiomammographie est une nouvelle technique utilisée en radiologie dans le diagnostic des cancers du sein, qui comparativement à la mammographie, est plus sensible et tout autant spécifique. Elle permet entre autres l’analyse de certains types de seins, comme les seins denses pouvant occasionner des faux négatifs. Ses performances diagnostiques sont relativement similaires à celles de l’IRM. Elle représente donc une alternative intéressante en cas de contre-indication à sa réalisation (claustrophobie, dispositifs médicaux implantables non compatibles, contre-indication à l’injection de produit de contraste à base de gadolinium …). Cette technique est aussi moins coûteuse, plus accessible, et plus rapide. Cette machine permet la réalisation de 500 examens par an au Centre Henri Becquerel. Elle est très souvent utilisée à la place de l’IRM afin de respecter les recommandations de délais de l’INCA et pour guider certains gestes interventionnels : pose de clips et macrobiopsies.
FINANCEMENT : A hauteur de 153 530 €
MONITORING CAR-T CELL
Acquisition d’une machine permettant de maintenir à basse température les poches de perfusion de du traitement CAR-T-cells.
Le Centre Henri Becquerel fait partie des rares établissements de France autorisés à utiliser le traitement CAR-T-cells, qui constitue une avancée majeure dans la prise en charge de certains cancers du sang, comme les leucémies, les lymphomes et les myélomes multiples pour des patients ne répondant pas aux traitements conventionnels. Il s’agit d’une nouvelle forme d’immunothérapie très innovante qui repose sur la modification génétique en laboratoire du système immunitaire du patient. Celui-ci va alors pouvoir : reconnaitre les cellules cancéreuses, s’activer contre ces mêmes cellules cancéreuses et les détruire efficacement. Ce traitement est totalement personnalisé et exclusivement utilisé pour ce patient. Il permet la guérison dans un nombre de cas significatif (30% à 40% pour les lymphomes), alors que plus aucun traitement ne pouvait être proposé à ces patients.
FINANCEMENT : A hauteur de 10 000 €